Le Haschich, plus communément appelé « résine de cannabis« , ou plus trivialement « hash, shit, ou pollen », est un produit issu de l’extraction des fleurs de cannabis dont on a extrait la résine, d’où ce nom de résine de cannabis. Il s’agit dont d’un produit manufacturé issu du chanvre au même titre que l’huile ou n’importe quel autre dérivé issu des fruits des plants de cannabis hormis la fleur du chanvre qui en est le fruit naturel.
Le processus de fabrication de la résine de cannabis
Il existe diverses méthodes pour fabriquer du hash. Toutefois, la méthode d’élaboration la plus pratiquée à travers le monde, et notamment au Maroc qui est le premier producteur mondial de « shit« , consiste tout simplement à faire sécher les plants de cannabis après leurs récoltes, pour ensuite les tamiser. Par ce procédé, on peut ainsi facilement créer du haschisch en séparant les gouttes de résine des fleurs de cannabis.
Conseil : plus le tamis sera fin, et plus la qualité du hash produit sera bonne !
Ensuite, il ne reste plus qu’à presser la résine poudreuse qui en est extraite pour fabriquer ce qu’on appelle communément une « plaquette, barrette ou bout de shit ». Au Maroc, ce sont des presses hydrauliques qui sont utilisées, d’où la dureté, et la couleur généralement marron du shit qui y est produit.
Anecdote : lors du protectorat français du Maroc tel que dénommé dans l’Histoire, ou son occupation par l’armée française selon le point de vue, le Roi Mohammed V a signé un décret Royal offrant le droit aux agriculteurs de la région de Ketama de cultiver du cannabis afin de boycotter les cigarettes françaises qui étaient vendues dans le pays, d’où la popularité actuelle du Kif marocain et son grand nombre de cultivateurs encore à l’heure actuelle.
La particularité du « Charas » afghan
En Afghanistan, la résine de cannabis est soit pressée directement à la main. Soit versée dans un récipient sous lequel on allume un feu, puis une fois la poudre résineuse suffisamment chaude, le pollen se retrouve pressé par l’action d’une pierre. Le produit qui en est obtenu diffère du shit marocain et est appelé « Charas« . Sa couleur tendant plus vert le vert foncé ou noir, et sa texture étant molle, collante, et très odorante.
La particularité du « Charas » hindoue
Dans l’Himalaya, du fait de l’influence hindoue, on ne coupe pas les plants de cannabis. Pourquoi ? Tout simplement parce que le chanvre est considéré comme sacré dans l’hindouisme. Dès lors la récolte de la résine poudreuse du cannabis s’effectue à la main, en frottant les têtes/fleurs dans ses mains, ce qui a pour effet d’accumuler le pollen au creux de ses paumes et de ses doigts. Ensuite, il ne reste donc plus qu’à gratter la résine pour en faire des « boules de shit » dénommé également le « Charas« .
Les produits nocifs et toxiques avec lesquels sont coupés le « shit »
Si la résine de cannabis se retrouver souvent couper avec d’autres substances pour en améliorer la rentabilité à la vente en augmentant artificiellement son poids, les méthodes de coupage diffèrent autant que la méthode de fabrication originelle du haschich. En effet, au Maroc, ce sont principalement du cirage, de la cire, de la colle, du henné, de la paraffine, voire de l’huile de vidange qui est utilisée pour couper le hash marocain. Mais également avec des feuilles ou branches de chanvre, ainsi que certains médicaments pour rajouter en effet psychotrope.
Tandis qu’en Asie et dans le continent indien, ce sont surtout du ghî (beurre), du jus de tabac, de l’essence de térébenthine, du café, de la datura, voire des déjections d’animaux qui permettaient d’en augmenter artificiellement le poids, mais réellement sa rentabilité.
Remarque : ces procédés de coupage du shit sont principalement utilisées pour le hash destiné à l’exportation, et non pour un usage local, raison pour laquelle le haschich local a si bonne réputation dans ces régions !
L’apparition du Skuff, ou Hash made in Hollande en 1990
Issu du mélange entre le mot « Skunk » qui est le nom donné à la marijuana aux Pays-Bas et à Amsterdam, avec le mot « Stuff » qui veut se traduirait par « matos » en français, le « Skuff » est issu d’une technique de fabrication occidentale du hash. Elle consiste à placer les fleurs de cannabis dans des sacs/tamis conçus exclusivement pour cet usage, que l’on plonge dans un seau d’eau froide rempli de glace. L’intérêt majeur de cette méthode pour fabriquer du shit est que la basse température rend la résine qui est initialement collante et visqueuse, beaucoup plus dure et « cassante ». Dès lors il est plus facile de l’extraire et la séparer de la matière organique végétale en remuant le tout. En effet, la matière végétale flottera alors à la surface de l’eau, tandis que le pollen, plus lourd, passera au travers des mailles du tamis, et se déposera dans un second sac prévu à cet effet. Il ne restera dès lors plus qu’à sécher la poudre récoltée puis de la compacter, ou de la laisser sous forme poudreuse. Cela donne un hash très puissant que l’on appelle généralement « water-hash, ice-hash, ou encore bubble-hash« .
Le conditionnement et le stockage du Haschich
On retrouve de la résine de cannabis sous toutes les formes. Mais c’est principalement sous forme « de plaquettes » aussi appelées « savonnettes » ou sous forme « d’olives » que l’on retrouve le pollen du chanvre compacté afin d’être plus facilement transporté et distribué. Enfin, si l’on voit souvent ces plaquettes de shit sous cellophane, c’est afin de les rendre hermétique à l’air car l’oxygénation dégrade le hash au fur et à mesure du temps. Il est donc conseillé de conserver et de stocker son haschich sous vide.
Résumé des différentes variétés de hash
Au final, et en conclusion, nous pouvons donc classer les résines de cannabis en 2 catégorie :
- Le « shit marocain » ou Skuff d’Hollande : qu’il soit de couleur jaune, sec et poudreux, comme l’ayya/aïa, ou au contraire très gras, mou, et de couleur marron, c’est un hash puissant et fort, mais aussi de qualité dès lors qu’il n’est pas mélangé avec d’autre substances nocives et toxiques. A noter que parfois on parle de shit « libanais » de part sa couleur sable/rouge mais ce dernier est très semblable à l’ayya marocain.
- L’Afghan ou Charas hindoue : de couleur noire, et aussi parfois appelé le « népalais » ou le « pakistanais », il s’agit d’un shit beaucoup plus doux que le hash marocain, mais aussi très mou, ce qui permet de l’effriter sans le chauffer au préalable avec un briquet, et de rouler son joint en y insérant un filament fin (aussi appelé « ficelo ») de cette résine sur toute la longueur de sa feuille slim.